Accueil Jeanclaudevandamme.fr
Liens Partenaires
Vos préférences
   Critique
Portraits > Sheldon Lettich
Pays d'origine : Etats-Unis
Sexe : masculin
Métier : scénariste, réalisateur, ...
Sheldon Lettich (Lire l'entretien) est un mystère. Un cinéaste solide, capable de dynamiter un film par des petites scènes d’actions aussi efficaces que carrées, à condition qu’on lui en donne les moyens – ce qui a rarement été le cas. Scénariste, script doctor, cinéaste, il voit sa carrière évoluer conjointement à celle de son ami Jean-Claude Van Damme, pour lequel il écrit le scénario du hit Bloodsport. Peu présent (son nom est rarement connu du grand public), sa carrière a pourtant croisé celles de Stallone, Lundgren, Sam Raimi, Joaquin Phoenix, Charlton Heston, etc.
Sa carrière, il la commence en 1985 en collaborant au scénario et à la mise en scène de Stryker’s War, petit film d’horreur guerrière développé par l’équipe de Sam Raimi (réalisateur de Evil Dead et plus tard de Spider-Man) et coécrit par Bruce Campbell, acteur de la série des Evil Dead. Un titre qui revient plus tard dans la carrière de Lettich puisqu’il développe en 1992 une version du scénario du troisième épisode (Evil Dead 3 - Army of Darkness), version finalement non retenue. A noter que Sam Raimi, fidèle, proposera encore quelques années plus tard au jeune cinéaste la réalisation du pilote de la série Hercules, qu’il produit. Engagé sur un autre projet (qui ne verra malheureusement le jour que bien plus tard, et avec à sa tête un autre cinéaste), Sheldon Lettich doit refuser la proposition, à son grand regret. Bizarrement, Sheldon Lettich, au début de sa carrière, ne s’éloigne très peu de l’horreur et du fantastique puisqu’il écrit en 1987 le scénario de Russkies, mis en scène par le spécialiste Rick Rosenthal, réalisateur de Halloween 2. Joaquin Phoenix, encore inconnu, interprète l’un des rôles principaux.

C’est la même année que Lettich trouve réellement sa voie ! Sa carrière, il la fera dans l’action et le muscle (même s’il regrette d’être aujourd’hui encore enfermé dans ce genre). Coup sur coup, il adapte la vie d’un authentique champion d’arts martiaux, Frank Dux, pour le scénario de Bloodsport et se voit confier par Sylvester Stallone le scénario de Rambo 3. Le premier sera un carton, le second une déception. C’est durant l’écriture et la production de Bloodsport qu’il rencontre un acteur inconnu avec lequel il fera plusieurs films, et qui restera son ami intime : Jean-Claude Van Damme. Les deux hommes s’entendent bien, le script d’origine est bon (mais il sera retouché n’importe comment par le cinéaste et les producteurs), et le film produit pour un million de dollars en rapportera plus de dix rien qu’aux Etats-Unis. La carrière de Van Damme est lancée, l’acteur n’oubliera jamais son ami et retravaillera avec de nombreuses fois. L’expérience Rambo 3 est plus amère, puisque le film, trop gros et trop crétin, connaît les pires troubles lors de sa production. Lettich n’y est pour rien, et encore aujourd’hui il remercie Stallone de lui avoir fait confiance. Mais le résultat final est un four catastrophique, et le cinéaste (Peter McDonald, qui ne pèse pas lourd face à un Stallone omniprésent) plombe de sa lourdeur la plupart des scènes (le réalisateur d’origine était Russel Mulcahy, responsable de Highlander). Dommage, le film est le plus attendu de l’année, il aurait du signer la consécration de Lettich. Au lieu de ça, celui-ci se voit nommé aux Razzies Awards (les oscars du pire) pour le plus mauvais scénario de l’année.

La consécration, il la connaît en 1990 avec Full Contact – après avoir participé au montage de Cyborg. Un script carré qu’il écrit, une mise en scène efficace, un montage séré et brutal, le film malgré un budget ridicule cartonne dans le monde entier (24 millions de dollars de recette rien qu’aux Etats-Unis). Nous sommes encore au début des années Van Damme, l’acteur belge est la star montante qui transforme en or tout ce qu’il touche. Fidèle, il confie son projet suivant de nouveau à Lettich, une grosse comédie d’aventures et d’arts martiaux tournée entre les Etats-Unis et la Chine pour un budget conséquent pour l’époque de 16 millions de dollars. Double Impact, bien que largement moins réussi que Full Contact, cartonne lui aussi un peu partout (plus d’un million de spectateurs en France), et assoit la réputation de l’acteur et du cinéaste. Malheureusement, si le premier enchaîne avec Universal Soldier, le second fait l’erreur de se lancer dans l’écriture et la réalisation de Only the Strong, excellent petit film d’action qui permet de découvrir un art peu connu (la capoiëra) et dans lequel Mark Dacascos (futur Crying Freeman) fait ses premières armes. Malheureusement, le cinéma change bien souvent de mode, et les arts martiaux sont vite relégués aux oubliettes (à savoir les étagères des vidéoclubs). Dommage car Only the Strong s’impose comme un petit modèle du genre, juste derrière un Full Contact.

Après cet échec, il met quatre ans à retrouver le chemin des plateaux. Ecriture de scénarios, projets avortés, puis ce sera Perfect Target, un direct-to-video au budget de 3.5 millions de dollars, avec Daniel Bernhardt, remplaçant de Van Damme sur Bloodsport 2 et 3, et The Last Patrol trois ans plus tard avec Dolph Lundgren, has-been parmi les has-been. Entre temps, Lettich aura retrouvé Van Damme pour le scénario et la production de Légionnaire, réalisé par Peter McDonnald, metteur en scène de… Rambo 3.

2001, les fans de la star belge exultent : The Order est en tournage ! Une comédie d’action et de karaté, avec Charlton Heston dans le rôle du père de Van Damme ! Pas de doute, l’équipe gagnant de Full Contact va tout faire péter, d’autant que le budget approche les trente millions de dollars. Malheureusement, la déception est gigantesque. Non seulement le script est indigent (Lettich admet lui-même avoir mal géré le mélange action et comédie), mais en plus le film fait incroyablement pauvre. La raison en sera révélée par le cinéaste lui-même : contrairement aux affirmations des producteurs, le budget n’excédait pas les douze millions de dollars. Dur pour un film d’action à grand spectacle se déroulant à Jérusalem ! Le film sort directement en vidéo un peu partout, mais s’en sort finalement plutôt bien au niveau des chiffres, parvenant à rentrer dans ses frais sans problème. La suite ? Sous peu, avec la réalisation en cours de l’attendu The Hard Corps, au scénario duquel on dit le plus grand bien. Van Damme de nouveau, Sheldon Lettich, Vivica Fox, un film d’action dans l’univers du hip hop… Le réalisateur n’a pas droit à l’erreur, et nul doute que celle de The Order lui a servie de leçon. Il promet un retour au bon vieux Van Damme du début des années 90. C’est tout le mal qu’on lui souhaite !!
Filmographie sélective de Sheldon Lettich

2009 : Holly Blood (Scénariste)
2009 : Holly Blood (Réalisateur)
2007 : Bloodsport 2 : New Begining (Scénariste)
2006 : Hard Corps. (The) (Réalisateur)
2006 : Hard Corps. (The) (Scénariste)
2006 : Ultime menace (Scénariste)
2002 : Order (The) (Réalisateur)
2002 : Order (The) (Scénariste)
1998 : LĂ©gionnaire (Scénariste)
1991 : Double Impact (Réalisateur)
1991 : Double Impact (Scénariste)
1989 : Full Contact (Réalisateur)
1989 : Full Contact (Scénariste)
1988 : Bloodsport (Scénariste)
Liens utiles
Copyright © 2005-2012 jeanclaudevandamme.fr | Tous droits réservés | Contactez-moi